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Art et patrimoine: Rayonnement international de la région AURA du XIXème siècle à nos jours

Par DIDIER ZANETTI, publié le jeudi 14 novembre 2024 08:13 - Mis à jour le jeudi 14 novembre 2024 08:13
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Financé par la région AURA à hauteur de 2000€, le projet a été mené, sur l’ensemble de l’année en cours de LLCER (Langues et Littératures civilisations étrangères et régionales).

Il a été réalisé à travers la préparation des 2 thèmes visés :
1) Le rayonnement artistique international de la région AURA, à travers un artiste local contemporain (ARCABAS), et l’ordre religieux des Chartreux.
2) Aix-Les-Bains, lieu de villégiature thermale des têtes couronnées, à la fin du XIXème siècle.


Pour ce faire, nous avons étudié en cours les séjours de la reine Victoria et de sa suite en Savoie, à travers quelques exemples : sa visite exceptionnelle de La Grande Chartreuse, le tea-time au Belvédère de La Chambotte, les soins thermaux pour sa fille Béatrice, son attachement à son âne français (Jacquot), et les constructions entreprises par, et pour, les Britanniques à Aix-Les-Bains. Cela s’inscrit dans un travail plus global de l’étude de l’ère Victorienne, au programme de LLCER 1ere, à travers l’étude de la pièce de théâtre d’Oscar Wilde, « The importance of being Earnest».

Sur la question artistique au programme de LLCER, qui s’intitule « construction de soi à travers l’art », nous nous sommes penchés sur l’art et le sacré - l’art et le profane, en insistant sur les permanences de l’art sacré, des Chartreux à Arcabas, facteur de rayonnement international de la région AURA depuis le Moyen-Age jusqu’à nos jours. En contre point nous avons découvert la richesse de l’architecture thermale du XIXème siècle à Aix-Les-Bains (palaces, théatre, parcs et jardins, bâtiments religieux anglicans, œuvres d’art diverses, casino, thermes). Les élèves ont à la fois étudié, décrit, commenté et produit des œuvres. Pour mieux comprendre l’œuvre d’Arcabas, et s’approprier le thème de la construction de soi à travers l’art, ils ont créé des autoportraits « à la manière d’Arcabas », qui sont exposés au lycée.


Le point culminant de ce projet a été la découverte des sites artistiques en Chartreuse et des lieux de la présence victorienne à Aix-Les-Bains, en mai de cette année 2024, avec les 17 élèves (4 garçons / 13 filles) de 1ere LLCER, encadrés par 2 enseignants (anglais/histoire).

 

  • Etape 1 :
    l’art sacré en Chartreuse. Une halte à la Correrie a permis une première approche à la fois de la spiritualité au Moyen Age (se retirer du monde, en montagne et derrière des murs), et des nombreuses constructions des chartreux dans le massif qui porte leur nom (monastères, ponts, routes, hôpitaux, fermes, sites industriels…liqueur que les élèves n’ont pas gouté…).
    Les élèves ont été subjugués par l’importance de l’œuvre d’Arcabas au musée départemental Arcabas à l’église St Hugues (à St Pierre de Chartreuse). La présence de Monsieur François Gauthier, exécuteur testamentaire du peintre, a donné lieu à la fois à une présentation extrêmement fine et détaillée des œuvres et de leur signification, mais aussi à un long temps d’échange sur les motivations de l’artiste (inspiré par l’église du plateau d’Assy).
  • Etape 2 :
    la visite guidée en anglais du centre historique d’Aix. Ce temps a été l’occasion de découvrir l’attractivité du lac et des thermes par les célébrités britanniques (famille royale, banquiers, philanthropes, artistes), ce qui a laissé de très nombreuses traces anglo-saxonnes dans la ville (église anglicane St Swithun, palace aux armoiries de la couronne britannique, square de la reine Victoria avec statue offerte par la ville, drapeau du Union Jack, et cabine téléphonique britannique, rues portant les noms des visiteurs anglais du XIXème siècle, photos d’époque, luxe du casino et sa somptueuse décoration de mosaïques au plafond, taille démesurée du théâtre à l’Italienne.
    Les élèves ont été surpris de l’importance des traces de la présence Britannique dans la région. Cette présence a d’ailleurs lancé le tourisme international dans les Alpes, d’après notre guide. La découverte au bord du lac de l’Abbaye de Hautecombe, mausolée des rois d’Italie, les collections
    Rodin du musée Faure, et le célébrissime poème de Lamartine « Le Lac » ont achevé de convaincre les élèves de la richesse et de la diversité culturelle de notre territoire, mêlant ancien et moderne, français et européen, sacré et profane. Pour finir, il n’était pas possible d’évoquer les thermes sans les tester de façon brève avec les élèves, qui, l’espace d’une heure, ont pu se mettre à la place de la noblesse victorienne en villégiature sur la Riviera des Alpes au XIXème siècle.

Au retour, les élèves, par groupe de 2, ont produit des travaux de synthèse, dont je vous fais suivre quelques exemplaires.
De mon côté, au retour, je fais le constat très positif, que cette action financée par la région a fortement motivé le travail fournit par les élève de LLCER sur l’ensemble de l’année, en fixant un objectif de découverte, de culture, d’enrichissement personnel sur le terrain, rendant concrets les enseignements de l’année, et permettant d’appréhender l’importance, la variété et le rayonnement du patrimoine régional (Isère-Savoie).


Un regret tout de même, au regard du budget dont nous disposions, nous n’avons pas pu aller jusqu’à l’église du plateau d’Assy. Les contraintes budgétaires de l’année qui touchent notre établissement et notre public scolaire sont la raison principale de cette limite. Cependant, la prise en charge par la région et par l’établissement de ce type de projets axés sur le patrimoine permet de faire accéder des élèves de milieu modeste à des sites culturels qu’ils ne pourraient pas visiter par leurs propres moyens. A ce titre, les élèves de Première LLCER et moi-même, vous sommes extrêmement reconnaissants de votre financement, qui a permis que tout le groupe d’élèves participe à cette action.

De la part de toute la classe, un immense merci,

Mme Quintens